Appel à communication - Numéro spécial sur l'éducation en période de pandémie

Publication prévue : Mai/juin 2022
Date limite de remise des résumés des articles : 17 mai 2021

La pandémie du COVID-19 a eu de profonds effets sur le bien-être et le niveau d'éducation. Au plus fort de la pandémie, la fermeture partielle ou complète des écoles a interrompu l'éducation de près de 1,6 milliard d'apprenants (UNESCO 2020) et devrait représenter 200 milliards de jours d'école manqués d'ici la fin 2020 (Insight for Education 2020). Ces chiffres sont aggravés par les effets différentiels sur les apprenants de par le monde. Ces perturbations de l'éducation sont exacerbées dans les pays à revenu faible et au sein des populations affectées par des violences politiques et des catastrophes environnementales. Les fermetures d'écoles privent de nombreux enfants et jeunes d'un espace favorisant leur développement cognitif, social et émotionnel, de protection contre l'exploitation et/ou la violence et l'accès à des ressources essentielles telles que les repas scolaires et les services professionnels de soutien aux personnes handicapées et en matière de santé mentale (Burde et al. 2015 ; INEE 2010). L'adaptation à la fermeture généralisée des écoles variant selon les contextes et les systèmes éducatifs, l'apprentissage des élèves risque de devenir encore plus disparates, avec certains enfants recevant une éducation appropriée à leurs besoins, tandis que de nombreux autres se verront refuser leur droit à l'éducation en raison d'une prestation de services inadéquate.

La pandémie de Covid 19 et son effet domino mettent en danger l'Objectif de Développement Durable 4, et ils auront des impacts prévisibles aussi bien qu'imprévisibles sur les apprenants pendant les années à venir (INEE 2020). Les preuves suite à l'épidémie d'Ebola et d'autres crises humanitaires montrent que la durée de l'absence des élèves de l'école et les expériences négatives qu'ils ont vécues en dehors de l'école réduisent la probabilité de retourner à l'école (Levey et al. 2016 ; UNICEF 2018). Les effets économiques profonds de la pandémie actuelle sont susceptibles de frapper plus durement les enfants les plus vulnérables du monde dans les régions affectées par la crise, ce qui rendra encore plus difficile leur retour à l'école après la crise. Les enseignants, les parents et les autres personnes s'occupant des enfants (comme les tuteurs) sont également affectés par les crises sanitaires. Les parents et les personnes s'occupant des enfants doivent également faire face au stress et à la responsabilité supplémentaires d'avoir à protéger les membres de leur propre famille et aux changements affectant leurs revenus et leur emploi. De nombreux parents et personnes s'occupant d'enfants assument le nouveau rôle d'enseignant à la maison, complétant ou remplaçant le travail normalement effectué par les enseignants. Parallèlement, la pandémie présente des défis professionnels pour les enseignants, tels que s'adapter rapidement à des pratiques nouvelles et acquérir de nouvelles compétences, entre autres.

En réponse à la crise du Covid 19 et face au besoin urgent de preuves sur les préparations efficaces, les stratégies d'atténuation et le relèvement après la pandémie, le Journal sur l’éducation en situations d’Urgence (JEiE) appelle à la soumission d'articles de recherche et de notes de terrain pour un numéro spécial sur l'éducation en période de pandémie et de crises sanitaires. Le JEiE souhaite recevoir des articles de recherche théorique et empirique qui analysent, évaluent, mesurent, critiquent ou abordent tout aspect des pandémies ou des crises de santé publique et de l'éducation dans des contextes de crise humanitaire. 

En outre, le JEiE  accepte les notes de terrain qui présentent des approches ou des outils innovants concernant les pandémies et l'éducation en situations d'urgence, ou des observations, des débats, et des commentaires sur le travail de recherche. Le JEiE invite également à soumettre des suggestions de livres à examiner sur ces thèmes. 

Les sujets d'intérêt incluent, sans toutefois s'y limiter :

• Les effets des crises sanitaires sur les apprenants affectés par les violences politiques ou les catastrophes environnementales; 
• L'impact sur d'autres catégories d'apprenants vulnérables dans un contexte d'éducation en situations d'urgence, telles que les risques spécifiques posés par la pandémie aux filles, et aux apprenants handicapés;
• Les leçons tirées de précédentes crises sanitaires, tel l'Ebola, le H1N1, le SRAS, le VIH/SIDA et autres pour les réponses éducative à la Covid 19, à de futures crises sanitaires et/ou au relèvement;
• Préparation, atténuation et intervention des systèmes éducatifs face aux pandémies;
• Exemples de conception et de mise en œuvre de directives et de politiques de santé publique destinées au secteur éducatif en période de conflit, de crise et/ou d'urgences humanitaires;
• Conception et mise en œuvre de l'enseignement à distance (en ligne, à la télévision, à la radio, sur papier et autres modalités) dans des situations d'urgence et/ou destiné aux populations vulnérables ou à faible revenu;
• Des matériels didactiques, des programmes et des supports pédagogiques sur la santé publique, l'atténuation, la protection et la prévention (de la maladie);
• Le développement professionnel des enseignants et la formation et le soutien aux personnes s'occupant des enfants lors de crises sanitaires;
• Les effets des absences scolaires dues aux crises sanitaires sur les enfants et les jeunes dans des contextes de conflit ou de crise, notamment les pertes d'apprentissage, la probabilité de retour à l'école, la santé mentale, et les menaces accrues pour la protection de l'enfance, y compris les risques d'exploitation, d'abus ou de violence;
• Les meilleures pratiques et les innovations favorisant le retour à l'école de ceux et celles qui risquent le plus de ne pas y retourner et des élèves déjà déscolarisés avant la pandémie.

Conscient de l’ampleur mondiale de ces questions, le JEiE espère recevoir des contributions venant de toutes les régions du monde. Le JEiE encourage fortement les personnes travaillant dans ce domaine et les membres des Pays du Sud à soumettre des propositions de textes.

Tous les auteurs sont tenus de soumettre un résumé de 200 mots décrivant le contenu de l'article proposé et démontrant comment il aborde les thèmes du numéro spécial pour examen à [email protected] avant le 17 mai 2021. L'équipe éditoriale du JEiE accepte les résumés des contributions rédigées en français et en anglais. 

Après un premier processus d'examen, les auteurs sélectionnés seront invités à remettre un article complet. Les auteurs sélectionnés recevront un courrier électronique les informant que leur résumé a été sélectionné pour être présenté en tant qu'article. Seuls les manuscrits invités seront pris en considération. Tous les manuscrits sont soumis à un processus d'évaluation en double anonymat par des pairs. Les articles de recherche ne devront pas dépasser 9000 mots, références et résumé de 200 mots compris, et les propositions de notes de terrain ne devront pas dépasser 4000 mots, références comprises. Le formatage et les références doivent être conformes au Manuel de Style de Chicago, 16e édition. La date limite de la remise des manuscrits invités est le 15 août 2021.

Le JEiE est conscient que nous vivons une période extraordinaire et que la pandémie de Covid 19 a chamboulé les routines quotidienne, ainsi que les travaux et projets de recherche. La garde des enfants, les soins aux personnes âgées, la scolarisation et les autres responsabilités domestiques incombent de manière disproportionnée aux femmes. Les auteurs qui auraient besoin de plus de temps ou de conditions spécifiques pour soumettre leur travail pour le numéro spécial ne doivent pas hésiter à contacter le bureau éditorial à [email protected].

Les auteurs pourront trouver de plus amples informations sur https://inee.org/journal/information-for-authors.