Teacher Stories: Jean -Moloundou, Cameroon

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Thème(s):
Teachers
Teacher Professional Development
Refugees
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French

This story was collected as part of Teachers in Crisis Contexts (TiCC) Event Series to ensure that the voices and experiences of teachers working in crisis and displacement permeate all aspects of the event. For more stories, click here.


A Better and More Inclusive Educational Intervention in Conflict Zones

Name: Jean Felix

Role: Teacher

Location: Moloundou, Cameroon

 

This essay was originally written in French, which can be found on this page following the English translation.

The thing that I like about teaching is the transmission of knowledge and regular contact with children.

My greatest challenges: sparking these children’s taste for effort and hard work, especially among children who have lost nearly everything. Because a lot of children who have been in contact with armed groups have picked up the idea that school doesn’t lead anywhere. Many are coming from environments that associate education with sorcery. Teaching is a way of combating these superstitions. Another challenge exists trying to convince the parents of the importance of education for their children, to encourage them to be more ambitious for the future generation.

In rural areas or in refugee zones, the support that we require is essentially psychological and material. We need more infrastructure (roads, hospitals, schools) to contain the influx of students and to push back against superstitious ideas like child marriage or alcohol abuse.

I want the world to know that teaching is a profession of forbearance, abnegation, and self-sacrifice that does not tolerate adventurers  or the corrupt.

I propose the enactment of aid for teachers and assigned personnel in rural areas or in areas of conflict like in the East and Far North, aid to which one could add grants for teaching materials (pens, notepads, books) to children of these sensitive areas, to facilitate their integration into school. We could also add clear statements from the Cameroonian state on the questions of child marriage and pregnancies, access to public lighting , or a more pronounced presence of medical and teaching personnel, in order to counter the advances of armed groups and to effectively respond to the problems of refugee camps. Finally, a policy of decentralization that would permit circumvention of infrastructure deficits (roads, bridges, schools), and that would give more power to schools and colleges in the preparation and management of official exams.

My hopes for this program of professional development in particular is how to adapt my training as a language teacher in a context as unusual as that of the refugees. What I hope to learn is how to approach and especially how to represent their difficulties compared to our realities. My expectations are essentially personal, but they are also professional. I would like to maximize my potential as a teacher and valorize the teaching of values and good behaviors within a society where violence has become a daily phenomenon.

 

Original Essay (French):

Ce qui me plait dans l’enseignement, c’est la transmission du savoir et le contact régulier avec les enfants.

Mes plus gros challenges : susciter chez ces enfants le gout de l’effort et la motivation de travailler surtout pour des enfants qui ont quasiment tout perdu. Beaucoup d’enfants qui ont été en contact avec les groupes armés ont acquis l’idée que l’école ne mène nulle part. Beaucoup sont issus de milieux dans lesquels on associe l’éducation à la sorcellerie. Enseigner est un moyen de lutter contre ces superstitions. Un autre défi réside dans le fait de sensibiliser les parents sur l’importance de l’éducation pour leurs enfants, les encourager à être plus ambitieux pour leur progéniture.

Dans les zones rurales ou dans les zones de réfugiés, le soutien dont on a besoin est essentiellement psychologique et matériel. On a besoin de plus d’infrastructures (routières, hospitalières, scolaires) pour contenir l’afflux d’élèves et surtout repousser certaines idées superstitieuses comme les mariages précoces ou l’abus d’alcool.

Je voudrais que le monde sache que l’enseignement est un métier d’abnégation, de don de soi, de sacrificie, qui ne tolèrent pas les aventuriers et les corrompus.

Je propose la mise en place d’une aide pour les enseignants et les personnels affectés en zone rurale ou en zones de conflits comme à l’Est ou à l’Extrême Nord, aide à laquelle on pourrait ajouter l’octroi de matériels didactiques (stylos, cahiers, livres…) aux enfants de ces zones sensibles, afin de faciliter leur insertion scolaire. À quoi on peut ajouter une position claire de l’État camerounais sur des questions comme les mariages et les grossesses précoces, l’accès à l’éclairage public ou une présence plus importante du personnel médical et enseignant, afin de contrer l’avancée des groupes armés et de répondre efficacement au problème de la mise dans les camps de réfugiés. Enfin, une politique de décentralisation qui permettrait de combler le déficit d’infrastructures (routes, ponts, écoles…) et de fait, donnerait plus de pouvoirs aux lycées et aux collèges dans la préparation et la gestion des examens officiels.

Mes attentes dans ce programme de développement professionnel, c’est surtout comment adapter ma formation d’enseignant de langue dans un contexte aussi particulier que celui des réfugiés. Ce que j’espère apprendre c’est comment les approcher et surtout comment représenter leurs difficultés par rapport à nos réalités. Mes attentes sont essentiellement personnelles, mais elles sont aussi professionnelles. Je voudrais maximiser mon potentiel d’enseignant et valoriser l’enseignement des valeurs et des bons comportements au sein d’une société dans laquelle la violence devient un phénomène quotidien.

 

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