COVID-19 et l’éducation : les mesures à prendre pour faire face aux chocs
La pandémie de COVID-19 met en péril les progrès de l’éducation dans le monde à travers deux chocs majeurs :
- la fermeture quasi-généralisée des établissements d’enseignement ;
- la récession économique provoquée par les mesures anti-pandémiques.
Sans des efforts massifs pour remédier aux conséquences de ces chocs, la fermeture des écoles conduira à une érosion des apprentissages, à une hausse des abandons scolaires et à une montée des inégalités, tandis que la récession économique, en frappant de plein fouet les ménages, viendra aggraver la situation avec une baisse de la demande et de l’offre éducative. Ces deux chocs auront alors des effets coûteux et durables sur le capital humain et le bien-être.
En revanche, si les pays se mobilisent rapidement pour promouvoir la poursuite des apprentissages, ils pourront éviter le pire, voire même faire de la reprise une source de nouvelles opportunités.
On peut synthétiser les mesures à prendre en trois phases qui se chevauchent :
- Adaptation
- Gestion de la continuité
- Amélioration et accélération
Lors de la mise en œuvre de ces mesures, les pays devront viser le redressement des systèmes d’éducation sans pour autant se contenter de renouer avec le passé, sachant qu’un grand nombre d’entre eux souffraient déjà, avant la pandémie, de résultats d’apprentissage bien insuffisants, de fortes inégalités et de progrès trop lents.
Autrement dit, les pays ont aujourd’hui l’occasion de « reconstruire en mieux » : ils peuvent exploiter tout le potentiel des stratégies de sortie de crise pour en faire le socle d’améliorations de long terme dans de multiples aspects de l’éducation, de l’évaluation à l’engagement parental en passant par la pédagogie, la technologie et le financement.