"Je veux retourner à l'école" - Clip publié par Save The Children au Sahel

Editorial:
Save The Children
Publicado
Tema(s):
Attaques sur l'éducation

Ces dernières années, la situation sécuritaire au Sahel s’est dégradée avec la recrudescence des attaques armées. Au Burkina Faso, Mali et Niger, l’insécurité et les déplacements n’ont fait que croître et les chiffres sont effrayants : 1, 4 millions de Personnes déplacées internes et de réfugiés dont 55% représente les enfants. Entre 2015 et 2019, plus de 430 attaques ont été enregistrées, entraînant la fermeture de plus de 4000 écoles (dont plus de 2400 au Burkina Faso), laissant plus de 16000 enseignants et des centaines de milliers d'enfants incapables de continuer leurs cours.

De nombreux enfants n’auront plus la chance de retourner à l’école ; leur droit le plus élémentaire ainsi bafoué, et seront exposés à toutes formes de pires violences avec le risque d’être enrôler par les groupes armés. Au Burkina Faso, Mali et Niger, 1 enfant sur 2, de 6 à 14 ans ne partait pas à l’école à cause des problèmes structurels que connait le système éducatif et les raisons socio-économiques des ménages dont la pauvreté, le mariage d’enfant, etc. Toute chose qui met en risque l’avenir de nombreux enfants dans la région du Sahel. En plus de la chaine de violence qu’enregistre la région désormais du fait des multiples et récurrentes attaques, la Covid 19 est aussi venue exacerber la situation des enfants rendant encore plus complexe leurs conditions d’apprentissage.

Malgré la volonté politique de mettre fin à ce cycle de violence qui empêche les enfants d’apprendre, force est de constater que la situation des enfants ne m’améliore pas significativement. Si la situation du Sahel perdure, ce qui est fort probable, nous risquons de perdre une génération entière qui n’aura pas été éduquée. Il est urgent d’agir ! Pour ces milliers d’enfants, il ne leur reste plus que ce cri de cœur : « Je veux retourner à l’école », qu’ils lancent aux autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger leur demandant de faire de l’éducation en urgence une priorité, protéger les écoles et mettre en œuvre la déclaration sur la sécurité dans les écoles afin de leur permettre d’apprendre dans un environnement sain et sécurisé.

Investir dans l'éducation pendant les situations d'urgence aide à briser le cycle des conflits et à instaurer une paix à long terme. Elle permet de promouvoir la tolérance, la paix et la réconciliation et constitue surtout l’unique moyen de ne pas compromettre les chances des enfants d’acquérir les connaissances et les compétences dont ils auront besoin pour reconstruire leurs sociétés, les développer et les maintenir pacifiques et prospères. Alif Naaba du Burkina Faso, Safiath du Niger et Vieux Farka Touré du Mali, artistes dont la voix porte ont choisi de joindre leurs voix à celle des enfants. Ensemble amplifions la voix des enfants pour un éducation sécurisée ! Rejoignez-nous !

 

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