Cameroun : UNICEF alarmé par la flambée des attaques contre les écoles

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Unicef France
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Topic(s):
Attaques sur l'éducation
Protéger l'éducation des attaques
Protection de l'enfant
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UNICEF appelle toutes les parties à protéger tous les enfants, à l'école ou dans leurs communautés, et à respecter les principes de la Déclaration sur la Sécurité dans les Ecoles, qui appelle à mettre fin aux attaques contre les écoles, les établissements d'enseignement et le personnel.

Dakar/New York/Paris, le 6 novembre 2020 - Le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun ont été le théâtre d’une flambée alarmante d'attaques contre des écoles et des centres éducatifs dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, a déclaré UNICEF aujourd'hui.

Depuis la reprise de l'année scolaire il y a moins d'un mois, plusieurs enlèvements, harcèlement et meurtres touchant des élèves et des enseignants ont été rapportés.

Au moins 6 élèves et 11 enseignants ont été enlevés, les bâtiments incendiés et un nombre indéterminé d'élèves et de membres du personnel éducatif humiliés et harcelés dans diverses écoles de Kumbo (division Bui), Fundong (division Boyo) et Limbe (division Fako).

Ces derniers rapports font suite aux informations selon lesquelles à Kumba, dans la région du sud-ouest, 9 étudiants ont été tués, certains âgés d’à peine 9 ans, et plusieurs autres ont été blessés lors d'une attaque contre une école le 24 octobre.

Des attaques inacceptables

« Ces attaques sont inacceptables », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale d’UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. « Les écoles sont des lieux d'apprentissage où les enfants doivent se sentir en sécurité et protégés. Nous appelons toutes les parties à protéger tous les enfants, à l'école ou dans leurs communautés, et à respecter les principes de la Déclaration sur la Sécurité dans les Ecoles, qui appelle à mettre fin aux attaques contre les écoles, les établissements d'enseignement et le personnel. »

Il y a eu 35 attaques contre des écoles dans les régions instables du Cameroun en 2019. En comparaison, 17 attaques ont été enregistrées jusqu'à présent cette année, une diminution qui pourrait être attribuée aux fermetures d'écoles liées à la COVID-19 entre mars et juin.

« Plus de 1,1 million d'enfants ne sont pas scolarisés au Cameroun. Ce nombre devrait augmenter car les parents et les communautés craignent d'envoyer leurs enfants à l'école de peur qu'ils ne soient attaqués sur le chemin de l'école ou pendant qu'ils sont à l'école. Les enfants du Cameroun méritent mieux. Chaque occasion manquée d'apprendre aujourd'hui empêchera les enfants de réaliser leur plein potentiel et de devenir les citoyens actifs et productifs de demain », a déclaré Marie-Pierre Poirier.