Le conflit au Burkina Faso met en danger l’éducation

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Human Rights Watch
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Topic(s):
Attaques sur l'éducation
Protéger l'éducation des attaques
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Le Burkina Faso a connu une multiplication des attaques visant élèves, enseignants et écoles en 2022 et 2023, selon un rapport rendu public aujourd’hui par la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA), une organisation partenaire de Human Rights Watch.

Photos HRW

Le rapport mentionne plus de 270 attaques dirigées contre des établissements scolaires à travers le pays en 2022 et 2023, soit une forte hausse par rapport aux années précédentes, la GCPEA en ayant enregistrées 148 en 2020 et 2021. La Coalition a identifié 99 attaques contre des établissements scolaires en 2022, 31 ayant été détruits et au moins 53 autres endommagés. Plus de la moitié des attaques consistaient en des incendies criminels. La GCPEA a expliqué que la majorité des attaques sont attribuées à des groupes armés.

Le rapport reprend les conclusions de Human Rights Watch, qui a largement documenté les attaques liées à l’éducation perpétrées par des groupes armés islamistes au Burkina Faso entre 2017 et 2020. Ses membres ont tué, passé à tabac, enlevé et menacé des professionnels de l’éducation ; intimidé des élèves ; terrorisé des parents pour qu’ils empêchent leurs enfants de se rendre à l’école ; et endommagé, détruit et pillé des locaux.

Les combats entre les forces armées du Burkina Faso, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’at Nusrat al-Islam wa al-Muslimeen), lié à Al-Qaïda, et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) se sont intensifiés depuis l’arrivée en 2016 dans le pays de groupes armés islamistes en provenance du Mali. Toutes les parties sont responsables de graves violations.