Obstacles à l'accès à l'éducation des adolescentes réfugiées pendant la COVID-19 : Étudier les rôles liés au genre, aux déplacements et aux inégalités sociales
En 2021, plus de 80 millions de personnes dans le monde ont été déplacées par la guerre, la violence et la pauvreté. On estime que 30 à 34 millions d'entre elles ont moins de 18 ans et que beaucoup risquent d'interrompre définitivement leur éducation, une situation aggravée ces dernières années par la pandémie mondiale de COVID-19. Dans cet article, nous adoptons un cadre conceptuel intersectionnel pour explorer les rôles que le genre et d'autres inégalités sociales ont joué dans le façonnement de l'accès des adolescents à l'éducation pendant la pandémie de COVID-19. Nous examinons deux populations de personnes réfugiées : les Rohingyas, qui ont été exclus des possibilités d'éducation formelle au Bangladesh et les personnes réfugiées syriennes en Jordanie, qui ont accès à l'éducation formelle dans leur pays d'accueil. Nous fournissons de nouvelles données empiriques, ainsi que des informations sur l'expérience des adolescents réfugiés et les conséquences à court terme pour l'éducation résultant de la pandémie. Dans l'article, nous nous appuyons sur des données d'enquête quantitative auprès de 3 030 adolescents et sur des entretiens qualitatifs approfondis que nous avons réalisés au printemps 2020 avec un sous-ensemble de 91 adolescents faisant partie d'une étude longitudinale en cours. Nous avons également réalisé 40 entretiens auprès d'informateurs clés, dirigeants communautaires et prestataires de services.